Restitution des biens culturels : La France ouverte à l’éventualité d’un accord avec le Gabon

La France reste très ouverte pour un accord avec le Gabon dans le cadre de la restitution des biens culturels. C’est ce qu’a indiqué le 7 octobre, à l’issue d’une audience avec le Premier ministre Rose Christiane Ossouka Raponda, l’ambassadeur de France au Gabon, Philippe Autier.

La question de la restitution des œuvres d’art africaines détenues par la France et d’autres pays occidentaux, continue d’alimenter le débat. S’exprimant à ce propos, l’ambassadeur de France au Gabon a indiqué le 7 octobre, à l’issue d’une audience avec le Premier ministre Rose Christiane Ossouka Raponda, que «les discussions avec les autorités gabonaises sont en cours». D’après lui, souligne la Primature, «la France reste très ouverte à l’éventualité d’un accord avec le Gabon». «Ce qui permettrait la circulation entre les deux pays, des œuvres d’art gabonaises, mais aussi des œuvres classiques», a fait savoir Philippe Autier.

Près de 2 ans après la remise du rapport Sarr-Savoy au président français Emmanuel Macron, le retour des œuvres et des objets pillés pendant la période coloniale en Afrique, semble en bonne voie. Le 6 octobre, l’Assemblée nationale française a adopté à l’unanimité la loi sur la Restitution d’œuvres d’art au Bénin et au Sénégal. 26 œuvres d’art au Bénin et le sabre d’El Hadj Omar Tall au Sénégal sont concernés par le texte, mais déjà, les autres pays africains ayant des œuvres culturelles en France, peuvent espérer entrer en possession de leurs biens.

Parmi eux, le Gabon. Rien qu’au musée du Quai Branly, signifiait le Premier ministre de l’Etat de la Diaspora africaine, ancien président du Conseil représentatif des associations noires de France, lors d’une interview accordée à Gabonreview, il y en a 2 448.

Au nombre des œuvres gabonaises en France, a signifié Louis-Georges Tin, une statue Tsogho, pillée au Gabon au 19e siècle. Elle a été transférée au Musée de l’Homme puis volée dans les années 1950 puis retrouvée et restituée au musée du Quai Branly à Paris en 2016. «Mais ce n’est pas au Quai Branly qu’il faut la restituer. C’est au Gabon» a-t-il estimé, soulignant que pour récupérer ses trésors, le Gabon à l’instar des autres pays intéressés par les restitution de leurs bien doit en faire la demande.