Interview de Roland Goprou, Chef de Cabinet du Premier Ministre

INTERVIEW DE ROLAND GOPROU, CHEF DE CABINET DU PREMIER MINISTRE

JUNE 9, 2020 by Ameenata Koita0

Interview de Roland Goprou, ambassadeur itinérant

-M. le Chef de Cabinet, vous avez négocié l’accord de reconnaissance et de coopération entre le Liberia et l’Etat de la Diaspora Africaine. Nous sommes heureux de vous accueillir. Pouvez-vous vous présenter ?

-Je me nomme Roland Goprou, citoyen de la République de Côte d’Ivoire, ex-maire de la commune de Gagnoa, je suis chancelier chargé des régences des 55 pays d’Afrique pour le compte du forum des souverains et leaders traditionnels du continent africain. Actuellement, en tant qu’ambassadeur itinérant de l’Etat de la Diaspora Africaine, je suis porteur d’un projet qui concerne le développement de l’agriculture dans l’union des 4 pays du fleuve MANO. Je suis panafricain, et j’ai accepté cette nomination pour lancer cet appel : l’Afrique se meurt, alors je lance un appel à toutes les filles, à tous les fils de la diaspora africaine, à tous les Présidents des 55 pays d’Afrique, aux Rois et Leaders traditionnels de tout le continent africain. Où que tu sois, qui que tu sois, quoi que tu sois, peu importe ta situation sociale et la couleur de ta peau, rejoins l’Etat de la Diaspora africaine pour ta contribution à sauver l’Afrique.

-Quelle est votre vision du Panafricanisme ?

-Être panafricain c’est quoi ? Bien, être panafricain c’est avoir une force spirituelle en soi pour sauver l’Afrique par tous les moyens. Ce n’est donc pas donné à tout le monde. L’histoire nous enseigne que notre Afrique est le berceau de l’humanité. Soyons en fiers, Frères et Sœurs. J’ai été témoin de cette libération de notre Afrique, moi qui vous parle actuellement. Comment ? Dieu utilise toujours quelqu’un pour sauver quelqu’un d’autre, et c’est ce qui s’est passé, et c’est ce qui se passe toujours dans l’histoire de l’humanité. Un des Présidents de l’Union africaine a été utilisé par Dieu pour sauver notre Afrique. Je voudrais profiter de cette occasion pour rendre hommage à ce grand homme qui n’a ménagé aucun effort pour rendre son rêve réalité. Il s’agit du Président Mohamed Ould Abdel Aziz de la Mauritanie. Bien que les textes de l’Union Africaine stipulent la création d’une sixième région d’Afrique, constituée par la Diaspora africaine, cela n’avait pas été mis en œuvre. Le Président Aziz a donc donné mandat à M. Louis-Georges Tin, Président du CRAN, qui luttait déjà pour la restitution des objets sacrés à l’Afrique, objets que l’Europe avait emportés lors de la colonisation. La création de l’Etat de la Diaspora Africaine est un événement spirituel, chers frères et sœurs. On ne peut pas le comprendre humainement.

-Quels sont vos personnages préférés dans l’Histoire Panafricaine ?

-Il y a beaucoup de cas de figures emblématiques. Je peux citer Nelson Mandela, Kwame Nkrumah, Sekou Toure et bien d’autres. Houphouet Boigny disait : ‘’Que chaque ivoirien s’interroge. Ai-je fait, bien fait pour mon pays ce que je dois ? ‘’ Quand je me réfère à cette citation, nous devons nous poser la même question à savoir : avons-nous fait, bien fait pour notre continent ce que nous devons ? C’est de cela qu’il s’agit. Ce n’est pas la personne de Louis-Georges Tin qu’il faut voir, mais l’Afrique qui doit être sauvée définitivement. C’est une grâce de Dieu pour sauver notre Afrique chers Frères et sœurs. Cessons d’être toujours utilisés par d’autres pour détruire notre Afrique qui se meurt.

Quand je prends par exemple le cas de l’Afrique du Sud que vous connaissez très bien avec l’histoire de l’apartheid, qui aurait cru que cela se terminerait un jour ? Mais voici que quelqu’un a été choisi par Dieu et, contre vents et marées, il s’en est sorti après de durs combats même au péril de sa vie après avoir passé 27 années en prison, il a continué la lutte et il a remporté la victoire parce que sa victoire était spirituelle. Je veux parler de Nelson Mandela. Mes chers Frères et Sœurs de la Diaspora africaine, avec Louis-Georges Tin, nous pourrons un jour sauver l’Afrique et la Diaspora africaine.

-Qu’avez-vous déjà fait dans le cadre de l’Etat de la Diaspora Africaine ?

-J’ai été aux côtés du Premier Ministre pour l’assister lors du lancement de l’Etat de la Diaspora Africaine lors du 31e sommet de l’Union Africaine à Nouakchott, en Mauritanie. C’était du 24 Juin au 2 Juillet 2018. J’étais présent à ce sommet. Le lancement de l’Etat de la Diaspora africaine de la 6e région de l’Afrique a été fait par son Premier Ministre Louis-Georges Tin, à qui mandat avait été donné par le Président Aziz, qui accueillait le Sommet. J’ai aidé activement le Premier Ministre à organiser ce lancement, et c’est à cette occasion que j’ai été nommé Ambassadeur. Je suis en fait le Premier Ambassadeur à avoir été nommé pour l’Etat de la Diaspora Africaine.

-Quels sont vos projets d’avenir dans le cadre de l’Etat de la Diaspora Africaine ?

-Je voudrais citer un grand homme qui disait : ‘’Lorsque tu fais un rêve, et que tu es seul à faire ce rêve, c’est un simple rêve. Mais quand ce rêve est fait par deux, trois, quatre, cinq voire dix autres personnes, ce n’est plus un simple rêve, c’est le début de la réalité.’’ Donc l’Etat de la Diaspora africaine, la sixième région de l’Afrique, n’est plus un rêve, mais une réalité vraie. Il y a un mandat qui a été donné par le Président de l’Union Africaine, il y a un Etat déclaré, il y a une Constitution, il y a un premier Ministre, il y a un gouvernement, il y a des députés, il y a des ambassadeurs, il y a une population de 350 millions d’habitants. Les faits sont là : l’eau versée ne peut plus être récupérée. C’est tout, c’est fait. Cela existe et cela existera pour toujours pour que notre Afrique prenne toute sa place dans le monde.

-Vous venez d’obtenir la reconnaisance de l’Etat par le Liberia. Qu’est-ce que ca signifie pour vous ?

-Je vous remercie. Depuis le début, je pense que le succès se trouve au bout de l’effort. Aujourd’hui nous rentrons dans l’Histoire. C’est un grand honneur, et une grande joie. Car le Liberia est le premier pays en Afrique à avoir obtenu son indépendance. C’est donc un symbole fort. J’ai tâché de remplir la mission qui m’a été confiée. Je suis le premier ambassadeur à avoir été nommé ; et je suis encore là. Je suis ambassadeur itinérant pour la région du Fleuve Mano. C’est pour moi une joie immense.