La question de la restitution des œuvres du patrimoine culturel africain se trouvant hors du continent ne semble pas comporter un enjeu culturel, scientifique et muséographique pour le Gabon. Dans cette interview accordée à Gabonreview, le Premier ministre de l’Etat de la Diaspora Africaine, par ailleurs ancien président du Conseil Représentatif des Associations Noires de France, Louis-Georges Tin, affirme que le Gabon n’aurait manifesté aucun intérêt pour le retour de ses trésors, en comparaison du Bénin et du Sénégal.
Gabonreview : L’Assemblée nationale français va bientôt débattre de la restitution des trésors coloniaux. De quoi s’agit-il et quel en est l’enjeu ?
Dr Louis-Georges Tin : 95% des œuvres classiques de l’Afrique sont en dehors de l’Afrique. Elles se trouvent à Berlin, à Bruxelles, à Paris, à Londres, à New York, etc. La restitution est nécessaire : c’est une question d’identité culturelle, d’intégrité spirituelle, de droits fondamentaux et de dignité collective.
Vous avez joué un rôle déterminant dans cette affaire. Pouvez-vous nous en dire davantage ?